DICTIONNAIRE DES LIVRES ET JOURNAUX INTERDITS

LE LIVRE

photo du dictionnaire

Quels livres, quels journaux ont été interdits par le ministère de l’Intérieur ces soixante dernières années ? Pourquoi ? Comment ?

Ce dictionnaire répertorie les 6 900 titres auxquels ont été appliqués l’article 14 de la loi de 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, l’article 13 de cette même loi ou l’article 14 de la loi de 1881 sur la liberté de la presse, depuis 1949. Rédigé à partir de documents administratifs, complété par de longues recherches dans des collections privées, il est une source d’information fiable et exhaustive pour ceux qui s’intéressent à l’histoire de l’édition contemporaine, au droit, aux mœurs, à la liberté d’expression, à la protection de la jeunesse, aux romans policiers, à la bande dessinée et à bien d’autres sujets, qu’ils soient professionnels de la presse ou du livre, collectionneurs, juristes, universitaires ou simples curieux.

En annexe figurent les divers textes de lois, la liste des membres de la Commission de surveillance depuis son origine et une chronologie riche en événements inconnus du grand public. L’index de 16 700 titres et noms permet des recherches précises (Combien les éditions Gallimard, Flammarion ou Julliard eurent-elles de romans touchés ? Frédéric Dard connut-il la censure ?), mais on peut aussi feuilleter l’ouvrage et s’arrêter sur les couvertures qui intriguent – il y en a 4 900 de reproduites, en petit format.

On entre dans le secret de la Commission de surveillance, on apprend pour quelles raisons la France ferma un temps ses frontières à des classiques de la bande dessinée comme Blake et Mortimer, Alix, Jerry Spring, Gil Jourdan, Buck Danny, Mandrake et Flash Gordon (tandis que le boulet frôlait Corto Maltese, Spirou, Astérix et Lucky Luke). On découvre, à la source, le sort réservé à des auteurs comme Georges Simenon, Gérard de Villiers, G.J. Arnaud, Georges Bataille, Cécil Saint-Laurent, Alphonse Boudard, Roger Peyrefitte ou, plus récemment, Nicolas Jones-Gorlin, Riad Sattouf et Joann Sfar, et sous quelles contraintes des journaux durent modifier leur ligne éditoriale pour continuer d’exister (Détective, Hara-Kiri, Lui). Enfin, l’exhaustivité de ce dictionnaire permet de mettre fin à certaines légendes, révélant par exemple que Septentrion de Louis Calaferte n’a jamais été interdit.